Dans le contexte de crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an maintenant, le « 1km » et plus largement la limitation de déplacement ont marqué nos modes de vie en ville, et questionnent nos rythmes de vie dans cet espace défini.
Le périmètre de 1km, c’est la « proximité » au sens premier du terme, le rayon d’un peu plus de trois kilomètres carrés autour de chez soi que l’on parcourt en une dizaine de minutes à pied : la fameuse « ville du quart d’heure ». Le périmètre de 1km, cela peut aussi être la zone que l’on traverse, que l’on sillonne, un lieu tampon entre notre domicile et d’autres points de destination : travail, commerces, domicile d'un proche, lieux de santé ou de loisirs, etc.
Le fait de refermer notre périmètre de vie et de déplacement pendant toute une période nous a obligés à le regarder sous un nouveau jour.
Car ce 1km peut être une opportunité de découverte : que ce soit son paysage, ses formes urbaines, ses commerces, ses habitants, mais aussi ses couleurs, ses bruits, ses odeurs, sa lumière selon le moment de la journée. Chez SCOPIC, nous nous sommes interrogé.e.s sur ce que l’exploration urbaine de ce 1km avait permis de mettre en lumière. Après un travail de recueil de parole auprès des membres de l’équipe, notre studio graphique, composé de directeur.trice.s artistiques aux pattes créatives différentes, s’est saisi de cette matière pour la retranscrire en cinq cartes sensibles, illustrées et légendées, donnant à voir les perceptions de chacun.e. Itinéraires de jogging, spots ensoleillés, ou encore musiques associées à des endroits définis : chaque carte témoigne d’une vision différente de l’espace quotidien.
Ces cartes nous invitent à prendre le temps, à lever la tête à la recherche de trésors perchés, à ouvrir les yeux pour, au détour d’une rue ou d’un square, (re)découvrir les singularités de son quartier, au-delà du contexte sanitaire.
Elles vous invitent, vous lecteur.trice.s, à découvrir Nantes et ses environs à travers ces parcours.
Ces cartes sont aussi révélatrices des prises de conscience liées au confinement, de ce qui est important pour bien vivre son quartier : les espaces publics de qualité à proximité de chez soi ; une vie de quartier dynamique et conviviale, avec un esprit d’entraide entre voisins ; le commerce de proximité, lieu vital de sociabilité même en temps de confinement, rassembleur et fédérateur, symbole d’identité et de fierté d’un quartier, à l’heure où les rez-de-chaussée vacants deviennent un sujet de premier plan pour assurer le dynamisme de cœur de ville ; et enfin, le besoin d’accorder une place digne de ce nom à la nature dans nos villes, sous toutes ses formes.
C’est cette exploration cartographique et sensible que nous vous proposons. Bonne balade !