Au cours des grands changements politiques et économiques de la seconde moitié du XXème siècle et à l’aune de la 3ème révolution industrielle, les principales métropoles européennes mondialisées ont connu un processus de désindustrialisation de leur économie au profit du secteur tertiaire1. Ainsi les villes globales d’Europe occidentale - Londres et Paris par exemple - ne comptent aujourd’hui presque plus d’industries lourdes dans le tissu de leurs agglomérations2, à tel point que Jacques Malézieux3 constate dès 2001 la « désindustrialisation absolue » de Paris4.
L'industrie repoussée hors de villes : une fatalité ?
Les facteurs de coût (foncier, salaires) et de productivité concurrentielle (facteurs technologiques, qualification de la main d’œuvre) ont en effet entraîné une déconcentration de l’activité interne aux Etats, doublée de délocalisations entreprises par les acteurs économiques, vers des régions ou des pays aux plus faibles coûts de production.
Londres et Paris connaissent une tertiarisation exacerbée de leur économie
Ce schéma induit le postulat d’après lequel les agglomérations prétendant au statut de métropole ont intérêt à tendre vers une tertiarisation quasi complète de leur économie, pour contrer les risques de déclin liés à une présupposée inadéquation de l’appareil industriel aux tissus urbains et aux bassins d’emplois de zones métropolitaines denses et sélectives.
Une brève analyse à l’échelle de l’Europe occidentale confirme cette théorie : les deux plus grandes villes globales - Londres et Paris - connaissent en effet une tertiarisation exacerbée de leur économie.
Mais ce qui vaut pour les plus grandes métropoles vaut-il également pour les métropoles moyennes ? La désindustrialisation des métropoles est-elle une fatalité, corrélée à leur croissance démographique et économique ? A quelles conditions les métropoles de tradition industrielle peuvent-elle maintenir un tissu industriel performant compatible avec la vie urbaine ? Et quel peut être l’intérêt de maintenir ce type d’appareil économique en métropole ?
L’observation comparée du développement historique de quatre métropoles « moyennes » d’Europe occidentale, comprenant entre 200 000 et 1 000 000 d’habitants, permet de proposer des pistes de réponses.
Ces quatre métropoles font figure d’exemples singuliers, en présentant des performances économiques équilibrées avec un taux d’emploi industriel supérieur à la moyenne de leur pays : une métropole française - la métropole Grenoble-Alpes (460 000 habitants) - et trois métropoles de pays frontaliers avec lesquels la France entretient des échanges économiques et culturels importants, que sont Gand (455 000 habitants) en Belgique, Mannheim-Ludwigshafen (900 000 habitants) en Allemagne, et Bâle (830 000 habitants) en Suisse.
L'évolution de l’inscription de leurs activités économiques dans l'espace et dans le temps permet de rendre compte de la manière dont le tissu industriel traditionnel a traversé les grandes crises économiques du XXème siècle, en faisant émerger des modèles économiques et urbains originaux.
Le rôle des facteurs géographiques
Les facteurs géographiques jouent un rôle déterminant dans le développement de ces quatre métropoles. Chacune d’entre elles se situe dans une région au tissu industriel actif, qui occupe un rôle moteur dans son dynamisme économique : la Flandre belge pour Gand, le Bade-Wurtemberg pour Mannheim, la région Rhône-Alpes pour Grenoble et le plateau suisse alémanique pour Bâle.
En outre, trois d’entre elles sont arrimées à la dorsale européenne5, large conurbation économique et industrielle de l’Europe occidentale composée de nombreux nœuds de villes productives et de carrefours de transports ; la quatrième, Grenoble, se situant dans sa périphérie proche au sein du sillon alpin6, bénéficie ainsi d’un effet d’entrainement. L’activité industrielle, disséminée dans les petites et moyennes villes de leurs régions respectives, est donc le résultat d’un développement et d’une transformation continus de plusieurs secteurs d’activités industrielles au cours de l’histoire.
Le développement industriel de ces agglomérations est le produit d'une articulation entre des atouts géographiques savamment exploités et des positions géostratégiques
Si la morphologie des sites, constitués de grandes plaines pour Gand et Mannheim, de massifs de montagne pour Bâle et Grenoble, ne constitue pas un obstacle majeur au développement de l’activité mais un atout territorial singulier, en revanche leur inscription dans une vallée fluviale apparaît comme un déterminant majeur.
L’agglomération de Gand doit son développement à sa proximité avec la mer du Nord et au canal Gand-Terneuzen qui forme un port maritime intérieur important lui assurant de nombreux échanges et débouchés avec les pays du Nord et leurs zones portuaires.
Mannheim-Ludwishafen et Bâle s’inscrivent directement dans la grande vallée rhénane, cœur géographique de la dorsale européenne, et conservent chacune des ports fluviaux en activité pour les échanges intérieurs, le large lit du Rhin ayant favorisé l’essor de leurs activités industrielles fluviatiles.
Quant à la métropole grenobloise, elle doit son développement industriel à l’exploitation de la « houille blanche », l’énergie motrice hydroélectrique à l’origine du déploiement de nombreuses activités industrielles centrées sur l’énergie et la mécanique de pointe.
Le développement industriel de ces agglomérations est ainsi le produit d’une articulation singulière et heureuse au cours de l’histoire entre des atouts géographiques savamment exploités et des positions géostratégiques assises sur l’armature d’une mégalopole – la dorsale européenne – ou de réseaux métropolitains multipolaires – le sillon alpin – assurant à chacune de ces métropoles des connexions structurées et structurantes à l’échelle européenne.
Le développement industriel, entre continuités et reconversion
Si ces quatre métropoles moyennes ont profité d’atouts géographiques structurants pour asseoir leur position, comment ont-elles surmonté les grandes crises économiques et industrielles du XXème siècle qui ont conduit au démantèlement d’autres bassins industriels tels que, par exemple, le bassin lillois en France ou le bassin de Charleroi en Belgique ?
Gand – la métropole portuaire
L’industrie à Gand prend son essor au XIXème siècle grâce à l’introduction par les entrepreneurs gantois d’innovations techniques importées d’Angleterre7. Les machines-outils des usines remplacent alors les ateliers textiles des centres-villes. En 1827, le creusement du canal Gand-Terneuenzen transforme la ville en site portuaire pour augmenter son marché en mer du Nord. Gand devient un centre de production de machines, alimentée par les usines du Pays Noir8 wallon. Avec son modèle d’auto-suffisance des technologies de production - de l’exploitation des matières premières à la fabrication du produit final, l’industrie Belge est à la pointe de la technologie dans le monde entre le milieu et la fin du XIXème siècle. Les conflits et les crises du XXème siècle vont entraîner la fermeture des mines de Wallonie et l’industrie textile périclite complètement avec le choc économique des années 1970.
Comment l’industrie gantoise opère-t-elle alors sa reconversion ? Celle-ci repose sur une reconversion en chaîne par capitalisation : à la suite du redéploiement des marchés mondiaux du textile, les pouvoirs publics investissent massivement dans la rénovation du port industriel de Gand-Terneuzen, infrastructure géostratégique en capacité d’accueillir une industrie lourde de pointe – soit le groupe sidérurgique Sidmar (aujourd’hui Arcelor-Mittal), qui résiste aux crises grâce à ses plans stratégiques de réorganisation de l’activité9.
La capitalisation de savoir-faire et de technologies dans le secteur mécanique10 va permettre au port de jouer un rôle moteur dans le développement industriel d’autres secteurs connexes : mécanique automobile, chimie, énergie, agro-industrie. Le développement urbain de Gand se construit par urbanisation linéaire le long du canal Gand-Terneuzen et absorbe les villages alentours pour constituer un grand bassin résidentiel et d’emploi, transformant cet hinterland en véritable métropole portuaire.
Mannheim – le complexe industriel métropolitain
Le développement de Mannheim – Ludwigshafen constitue un exemple original de complexe industriel métropolitain. Située dans une plaine de la vallée du Rhin, la métropole intègre aujourd’hui plusieurs secteurs industriels lourds à dominante chimique et mécanique dans le tissu de son agglomération. Sa singularité repose sur la présence du groupe BASF11, dont les fondations remontent au XIXème siècle12 et qui occupe une emprise de 10 000 hectares en zone péricentrale, employant près de 40 000 personnes sur site. Le site, implanté sur les rives du Rhin, contient l’ensemble de la chaîne de production industrielle13.
Le modèle industriel de BASF à Mannheim est un exemple de développement par intégration qui repose sur l’adaptation et l’innovation continue : la diversification interne au secteur de la chimie lui assure une plasticité technique et une réactivité face aux aléas de marché des autres secteurs industriels ; sa haute compétence technologique, sa capacité d’innovation et ses stratégies de groupe lui permettent de développer des secteurs connexes en se repositionnant au fur et à mesure des découvertes, opportunités et aléas en répondant aux besoins de l’économie et des segments industriels à forte demande et de pointe. De la fabrique de colorants initiale, BASF s’est ainsi diversifiée dans la chimie des matériaux, l’agroalimentaire, l’énergie14.
Pour accueillir le développement de son tissu industriel et économique, l’agglomération de Mannheim-Ludwigshafen s’est développée sur le modèle des villes nouvelles, où les différents quartiers occupent des fonctions urbaines affirmées : centre-ville historique (le fameux Quadratestadt), quartier d’affaires, quartier industriel, quartiers résidentiels, reliés par des voies rapides, et dont le succès dépend de l’intensité des différentes activités urbaines qui y sont réalisées.
Bâle – la vallée industrielle rhénane
Bâle doit son rayonnement industriel à l’industrie chimique pharmaceutique, qui démarre au milieu du XIXème siècle avec l’implantation d’usines chimiques en bordure du Rhin. La métropole bâloise constitue aujourd’hui un pôle mondial de l’industrie pharmaceutique : deux des cinq principales multinationales du secteur y ont leur siège et leurs usines (Roche et Novartis), tandis que la plupart des grands noms de l’industrie chimique possèdent des succursales dans l’agglomération, comme les allemands Bayer et BASF. Son développement industriel correspond à un phénomène d’agrégation progressive et de spécialisation de l’industrie chimique et pharmaceutique autour des entreprises locales, jusqu’à constituer un « cluster » d’importance mondiale.
Les zones industrielles progressent le long du Rhin, formant un modèle type de vallée industrielle rhénane au sein de la dorsale européenne15. Ainsi de vastes implantations en situation péricentrale jouxtent des quartiers d’habitation, du nord de la ville jusqu’à la zone portuaire partiellement aménagée en France (Novartis) et qui s’étend vers le Sud pour accueillir le gigantesque complexe chimique de Schweizerhalle16 avec des prolongements jusqu’au-delà des limites de l’agglomération, dans la vallée de la Birse. Le développement économique de Bâle repose ainsi sur des choix d’aménagement spatialement déterminés : la vallée rhénane est dédiée aux espaces industriels, tandis que les quartiers résidentiels se développent autour du cœur historique et sur les coteaux.
Grenoble – le cluster campus métropolitain
Pour la « capitale des Alpes », l’épopée industrielle démarre au XIXème siècle avec l’exploitation de la « houille blanche ». Nichée dans une cluse du sillon Alpin et entourée de massifs de montagnes à l’aplomb de la vallée du Grésivaudan, la région grenobloise se prête parfaitement à l’utilisation de l’énergie hydraulique, transformée en énergie motrice et en électricité.
La conception et la construction d’infrastructures et d’engins mécaniques pour son exploitation à l’ère de la deuxième révolution industrielle vont entraîner la composition d’un pôle industriel constitué d’ingénieurs et de techniciens17 spécialisés dans la conception des procédés et du matériel, alimentant en retour le développement in situ d’autres produits tels que les matériaux de construction, la métallurgie et le papier.
A l’image de Gand, ce complexe industriel « autosuffisant » qui couvre l’ensemble de la chaîne industrielle – de la ressource énergétique à la fabrication du produit fini – va subir les crises économiques de la première moitié du XXème siècle, affaiblissant certains secteurs, notamment celui de la métallurgie « lourde ». Après-guerre, le savoir-faire des ingénieurs grenoblois et leur regroupement au sein d’instituts spécialisés dès la reconstruction vont engager la ville, forte de son savoir-faire, dans le développement de secteurs industriels spécialisés18, adaptés à la morphologie contrainte des sites.
La municipalité lance alors le chantier d’un des plus grands campus scientifiques nationaux, dédié aux fonctions de recherche et développement dans les domaines de l’énergie atomique et de l’électronique. Il est implanté sur la presqu’île scientifique, et nécessite des investissements massifs.
La désindustrialisation n'est pas une fatalité pour les territoires métropolitains dont le tissu industriel forme une composante stable du dynamisme économique.
La persistance d’un tissu industriel grenoblois en capacité d’entraîner l’économie régionale représente ainsi un modèle de déploiement par capitalisation et transformation successive. L’agglomération se développe en s’appuyant sur l’articulation d’un écosystème naturel et urbain aux atouts exceptionnels pour développer les fonctions denses d’un cluster campus métropolitain, positionné à l’intérieur d’un plus grand réseau : le sillon alpin.
Des modèles industriels qui s’adaptent aux évolutions des métropoles
Si les principales métropoles européennes doivent leur développement à un processus de tertiarisation de l’économie, la désindustrialisation n’est pourtant pas une fatalité pour les territoires métropolitains dont le tissu industriel forme une composante stable du dynamisme économique, appuyée sur des atouts géographiques déterminants.
Dans ces contextes, la question des valeurs foncières des terrains occupés ne constitue pas une variable d’ajustement du développement urbain résidentiel, les zones industrielles aménagées et actives d’une part et les zones résidentielles d’autre part possédant chacune leur propre marché.
Les différentes trajectoires des quatre métropoles observées forment ainsi des exemples d’adaptation des modèles industriels au cours du temps, reposant sur l’intensité des facteurs technologiques, la qualification de la main d’œuvre et la construction d’une position de leadership dans certaines filières, appuyées par des stratégies et des choix d’investissements publics. Elles ouvrent des perspectives pour envisager la reconversion - adaptation des tissus industriels productifs dans les villes contemporaines.
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Au sujet des transformations de l’économie des territoires sous l’effet de la mondialisation, voir les ouvrages de Pierre Veltz dont Le nouveau monde industriel, Paris, Gallimard, 2008, et Mondialisation, villes et territoires : une économie d'archipel, Paris, PUF, coll. « Quadrige », 2014 ↩
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Les industries lourdes désignent les secteurs liés à la transformation des matières premières et les activités et sites de production nécessitant l’emploi d’outils, d’espaces et de capitaux massifs (métallurgies, chimie, énergie, infrastructures, matériel de transports, mécanique et matériaux, etc). ↩
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Jacques Malézieux est enseignant et chercheur en géographie, spécialiste des problématiques d’économie industrielles et d’aménagement. Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur ces sujets, tels que, par exemple, Jacques Malézieux, André Fischer, Industrie et Aménagement, L’Harmattan, 1999 ↩
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Ce constat amorcé par la fermeture de l’usine Renault de l‘île Seguin au début des années 2000 sera confirmé par la fermeture de l’usine automobile PSA d’Aulnay-sous-Bois (93) en 2014. ↩
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La dorsale européenne désigne une large conurbation urbaine et économique qui prend la forme d’une mégalopole étendue de Londres à Milan, et dont l’Europe rhénane constitue le cœur géographique et économique. Elle se caractérise de fortes densités de populations, d’activités et une intensité particulière des échanges. Son armature est constituée de villes globales, de métropoles régionales et de villes satellites aux nombreux carrefours de transports. Le concept a été développé par Roger Brunet dans les années 1970, géographe français né en 1931, professeur des universités et directeur de recherche émérite du CNRS. ↩
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Le sillon alpin désigne un territoire géographie français qui prend la forme d’une large vallée étendue de la Savoie au massif du Vercors, et qui relie Genève en Suisse à Grenoble et Valence, en passant par Annecy, Chambéry et le Bourget. Cette armature urbaine forme un ensemble économique et métropolitain très actif au cœur des Alpes. ↩
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Au XIXème siècle, l’Angleterre est le territoire fer de lance de la première et de la deuxième révolution industrielle, dont les nombreuses innovations techniques seront introduites en Europe continentale par le jeu des échanges entre la communauté scientifique et les acteurs économiques de l’industrie. ↩
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Le Pays Noir wallon, ou pays de Charleroi, désigne une province du Hainaut en Belgique qui contenait de la moitié du XIXème sièle au milieu du XXème siècle, le bassin minier du pays. ↩
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Voir à ce sujet l’article détaillé de Jacques Malézieux : "La crise de la sidérurgie : aspects géographiques, approches au niveau des unités élémentaires établissement et entreprise Sidmar-Gand en Belgique", In: Annales de Géographie, 1977, n°476, pp. 408 - 424, URL: persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1977_num_86_476_17745 ↩
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Après l’implantation du complexe sidérurgique Sidmar en 1967, le constructeur automobile suédois Volvo s’implante sur le site du port dès 1970. Il sera suivi par le constructeur Japonais Honda pour l’implantation du principal site de distribution et de logistique automobile d’Europe. ↩
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BASF : Badische Anilin- & Soda-Fabrik (français : Fabrique d'aniline et de soude de Bade). ↩
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La première usine de fabrication de colorants est construite à Mannheim en 1965 sous l’égide de l’ingénieur Friedrich Engehhorn. A ses débuts, elle compte une trentaine d’employés, et près de 25 000 employés dans les années 1920. ↩
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C’est-à-dire les fonctions de direction, recherche et développement, conception et fabrication, commercialisation, formant une ville dans la ville avec ses propres hôpitaux, services, commerces, nécessaires à un site de cette envergure. ↩
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Voir à ce sujet l’article détaillé d’André Traban, "Structures actuelles du complexe économique de Mannheim-Ludwigshafen", In: Revue Géographique de l'Est. Tome 2, N°1, Janvier-mars 1962. pp. 27-45.
URL : persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rgest_0035-3213_1962_num_2_1_2440 ↩ -
“L’espace économique bâlois connaît depuis 1995 la plus forte croissance régionale de Suisse (...). En 2003, le canton de Bâle-Ville comptait 9 521 entreprises et 178 657 emplois, ce qui en fait l’un des plus importants centres économiques de Suisse. Bâle-Ville est le canton suisse qui contribue le plus aux exportations nationales, avec 18,2% du total de la Suisse, et occupe la seconde place après Zurich en matière d’importations nationales avec 10,3% (BADAC 2007).” In : « L’économie et le milieu scientifique bâlois vus par les entreprises de haute technologie et les laboratoires de recherche », Claudia Saalfrank, Revue Géographique de l'Est, vol. 48 / 3-4 | Septembre 2008, URL : rge.revues.org/1776 ↩
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Cette emprise s’étend ainsi sur les communes de Muttenz-Pratteln (Bayer, Clariant) avec des prolongements jusqu’à Rheinfelden, à près de 25km du centre de Bâle. ↩
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Cette communauté s’organise notamment à ses débuts autour de la figure d’Aristide Bergès (1833 - 1904), ingénieur, industriel et papetier, à l’origine des premières installations hydroélectriques, à l’origine de l’expression “Houille Blanche”, qui sera consacrée lors de l'exposition universelle de 1925 sous l’égide du Maire de Grenoble, Paul Mistral, qui engage les premiers grands travaux d’urbanisation de la ville. Voir à ce sujet l’article d’Anne Dalmasso, "L'ingénieur, la Houille Blanche et les Alpes : une utopie modernisatrice ?" In : Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, 2001, 29-1-3, pp. 25-38 ↩
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Il s’agit notamment de l’électronique et de l’énergie, avec la construction CEA, centre de recherche du Commissariat à l’Energie atomique, fondé en 1965 à l’initiative de Louis Néel, prix Nobel de physique. Les activités de ce site évolueront progressivement vers la recherche et le développement des nanotechnologies et des énergies nouvelles. ↩