Natures urbaines et citoyennetés
Nous nous intéressons pour ce second cycle à l’actuel profond renouvellement des liens entre ville et nature. Au-delà même de ses manifestations ornementales ou de ses enjeux environnementaux, la nature en ville est aujourd’hui plébiscitée, revendiquée et investie par les citadins à travers diverses pratiques de leur quotidien.
La nature en ville, la nature entremêlée à l’urbain, joue en effet aujourd’hui de nombreuses autres fonctions : récréatives, productives, pédagogiques, contemplatives, artistiques, etc. mais ont-elles vraiment toutes droit de cité ?
Forêts, massifs et parcs, friches et délaissés, berges et cours d’eau, espaces agricoles : il peut s’agir d’une nature urbaine héritée (celle d’un site géographique, d’un paysage vernaculaire), d’une nature aménagée (accompagnant tel ou tel projet), d’une nature ressource (d’un droit à un environnement sain), etc.
Ce sont donc, en réalité, diverses « natures urbaines » qui s’inscrivent au cœur des débats et des engagements de la citoyenneté urbaine contemporaine.
Ces « natures urbaines » peuvent ainsi accueillir de nombreux projets associatifs, ou le développement d’initiatives civiques, de modèles économiques alternatifs... elles sont au centre de la création de projets collectifs, de différentes mobilisations militantes, etc. Elles font également l’objet de revendications, de certaines formes d’activisme, qui les placent au cœur des débats sur les politiques locales de nos villes.
Dans un contexte social et économique relativement critique, elles jouent donc un rôle révélateur des transformations sociales contemporaines.